Route du rock hiver part 2, où je taille des pipes à Steve Shelley

C'est parti pour la tête d'affiche de ce week-end. Cold War Kids, revient cette fois-ci en hiver. Pour les avoir vu il y a deux ans au fort j'en garde un souvenir correct sans que ce soit pour autant transcendant. Ils sont surtout connu pour leur 1er album, c'est ce que le public. Mais le problème c'est que Cold War Kids ne s'est pas arrêté là et a publié 2 albums par la suite, je ne pense pas trop me mouiller en déclarant que le public francophone en a rien à péter de ces deux albums. J'ai écouté le second je l'ai trouvé bien, dans un style différent de Rubber & Coward c'est moins tubesque. Quelques nouveaux titres présentés sur scène ont l'air plutôt bons d'autres moins, mais comme le public attendait surtout les anciens morceaux j'ai senti pas mal de frustration et un peu d'attente dans l'audience durant tout le concert ce qui n'a pas  forcément aidé le groupe. J'ai du reconnaître seulement 3 chansons du 1er opus sur une grosse douzaine de titres c'est dire les miettes qu'ils nous ont donnés : « this is an old song » quand le chanteur annonce Hang Me Up To Dry voilà ce que représente pour eux le disque qui les a vraiment lancés et auxquels les gens les identifient pourtant encore. Pour ne rien arranger ils sont arrivés bien allumés sur scène, entre le leader qui zieutait ses groupies (vilaines en plus) et était un peu trop dans son trip pour que ça paraisse vrai (bon au moins il essayait d'y croire !), le guitariste rouquin devenu tout rouge après un abus sur la bibine et un bassiste à tripper tout seul incapable de rester 10 secondes sans rester à sa place... en gros ils en avaient plus ou moins rien à foutre d'être là. Trop petite pour eux la salle de l'Omnibus ? Ca aurait pu être meilleur, heureusement qu'il y avait un minimum de show mais François Floret le boss du festoche l'a dit lui-même dès le lendemain lors de sa conférence « Cold War Kids a fait un mauvais concert. » Mais réussir à rester correct sur leurs compos sur scène en étant complètement pétés ça force le respect , enfin je trouve mais c'est mon côté breton qui parle là...au moins ils restent professionnels et semblent prêts pour de plus grosses tournées. Sans vraiment convaincre Cold War Kids a passé le temps... sachant qu'il y avait eu des groupes bien pires lors des précédentes éditions hivernales je relativise. J'ai pas pu être déçu je savais déjà ce que j'allais voir. Notons que le leader est blond. Je dis ça je dis rien...

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Le clou de la soirée qui enfonce et qui défonce tout. Disappears. MONSIEUR Steve Shelley. Oui je mets des majuscules parce que je n'ai jamais vu Sonic Youth en vrai. C'est une malédiction qui pèse sur moi. A chaque passage de Sonic Youth lors de la route du rock, je ne peux pas y aller.
Disappears est imposant. Disappears est hypnotique. Disappears maîtrise complètement ce qu'il fait et ça se voit, ça se ressent. Voir Shelley s'éclater autant sur scène même après toutes ces années c'est rafraîchissant comparés à d'autres. Il y avait du garage, du post-punk, limite du psyché... la voix complètement étouffée on s'en foutait, ce n'était pas vraiment l'intérêt principal du concert, ça aurait été juste de l'instrumental ce serait passé aussi bien, même si l'effet sur la voix était trippant là encore on remarque Disappears est intelligent et ne se contente pas juste d'un micro et intègre bien sur scène ses forces et ses faiblesses. Le son est massif et continuellement rythmée mais sans jamais que la tension explose. Disappears n'en a pas besoin. S'il on cherche vraiment on retrouvera par le coin d'une oreille une sonorité faisant penser à Sonic Youth mais Disappears s'en écarte bien par la volonté par l'ambiance et la musique présentée sur scène.

Pour Disappears il y avait deux fois moins de monde par rapport à Cold War Kids mais le public-là trippait deux fois plus. C'était le meilleur concert de la soirée ils se fendront même d'un rappel. Et comme pour casser le fil rouge du week-end il n'y avait pas de blonde !

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Dieu a été sympa, j'ai pu écrire la fin de ce compte rendu de cette première soirée. S'il est toujours aussi sympa vous aurez surement mes impressions des concerts du lendemain.