Klezmer noir.

6 février 2010

Bordel je suis grave en retard pour le compte rendu des trans’

Abraham Inc. donc.

Un super band si vous voulez, ça en avait grandement la dégaine, un peu comme le Buena Vista Social Club pour les cubains, sauf qu’il s’agit là de klezmer avec un soupçon de brass band soul et du hip hop, mais j’étais surtout venu pour voir le duo magique qu’est Socalled & David Krakauer, le reste on s‘en fout, du moins moi je m‘en tape. Krakauer et Socalled ce n‘est jouissif avec le Klezmer Madness/Klezmatics ou juste tous les deux ensemble et basta. Là on pourrait avoir l’impression que c’est fait pour le plaisir à papy jazzeux et à bobo le jeune (bon j’avoue j’en fais parti) alors qu‘eux n‘en ont pas besoin ils se connaissent déjà.

Il y avait donc une légère attente de la part du public, je suis content d’avoir à mes côtés des fans de Wesley et David Krakauer.
Ils débarquent, et là ça devient presque bizarre, hormis une guitare sur-mixée pour la 1ère chanson ça le fait. Mais en même temps ça paraît trop surfait, trop cadré pour le public accroche directement, ça ne décolle pas direct alors que je m’étais attendu au contraire. On s’attendait peut-être à quelque chose de plus festif. Moi je m'en foutais je kiffais de voir enfin le Krakauer ! (ayant déjà vu socalled quasiment un an avant jour pour jour). Mais la sauce pris petit à petit à force de talent et de démonstration, les musiciens n’ont pas besoin de se pousser beaucoup. C’est peut-être ça le souci pourtant ils sont généreux et prenaient du plaisir à jouer. Car apparemment ils jouent rarement ensemble en live : genre ils se paient un Carnegie Hall ou un Apollo, culte... et les Trans’ en un mot ; classieux. Cette performance les as forcément marqués, ceci peut alors expliquer cela.

Parce que y'avait une tâche, un négro si je puis dire (aha vais-je avoir les assos’ sur le derche ?) le black rappeur de la bande, on se demandait bien ce qu’il foutait là. Socalled est assez compétent pour rapper lui-même sans que ce soit sa vocation. C’est là où le bas blesse, ce petit côté papy gazeux bobo le jeune : « on veut de toutes les musique parce que c’est universel, qu’on kiffe ça et que ça va forcément plaire à tout le monde », Mouais je ne suis pas convaincu mais c‘est là où ça devient weird : c‘est que la musique reste totally awesome, bonne (Balavoine envole toi !). Le rappeur était juste correct. Et était très drôle malgré lui : essayant de chauffer un public très peu réceptif, il se viandait à chaque prise de parole, quasiment aucune réponse de l’audience…ça en devenait drôle. A tel point que Socalled, francophone, devait reprendre derrière lui en français, et il avait évidemment plus de succès. Nan il aurait fallu un vrai showman, un vrai frontman pour accompagner Wesley et sa rythmique, un show à la Charles Walker ou Sharon Jones, ça manquait un peu de consistance. Heureusement qu’il n’était pas là durant tout le concert. On se demandait ce qu’il foutait là on était pas vraiment là pour les chansons d’Abraham Inc. . D’ailleurs on s’en foutait un peu, personne ne les connaissaient ces chansons ou alors c‘étaient d'anciennes compos arrangées de nos loustics. Par contre quand on entend le nom de Krakauer, le nom de Socalled, tout de suite l’œil, et l’oreille, se mettent à briller c’est un sourire intérieur.
Justement.

Parce que bordel Krakauer gère quand même sa maman : une putain de fluidité avec un grain très poussif… quand Krakauer joue il ne s’arrête pas il entrelace les thèmes, on reste scotchés on acclame même à la fin des prouesses (oui parce qu’entre temps le liberté s’était réveillé)…le spectacle c’est lui ça virevolte il vole haut et loin il atteignait le « it » de Kerouac, sublimé par les prouesses des solistes be-bop. La prestation de Wesley quant à elle, est honorable, car vu son âge sa technique devient limitée mais heureusement il avait encore du jeu à revendre ! C’est aussi une présence de prestige tout en donnant un côté funky/soul très plaisant qui apaise cette énergie vivifiante venu du klezmer. Bordel Krakauer quand même c’est impressionnant le klezmer se magnifie à travers sa clarinette... il est reste fidèle à lui-même à son style tonitruant, les classiques qu‘il jouait avec Socalled rencontre le plus de succès auprès du public rennais, tant mieux. Et puis ce gros final, des solos les uns à la suite des autres, même négro se faisait plaisir le public alors très chaud, il se permit un bon slam parmi nous. Ca transpirait de talent, nos fluides en voulait, en redemandait je sais plus combien de temps ils ont joué, 1h20 peut être...

Mais la chose est certaine

C’était cool.

Ecoutez l’aperçu du talent que lui a donné sa mère la grande putain qui suce à genou St Pierre parce que soit c’est ça soit elle a sucé satan. Dans tous les cas devait être vachement pour lui avoir donné tout ça...> c'est, entre autres, « Moscovitz » sur les myspaces allez-y c’est un ordre. Sinon je vous fait mourir…Ouais :