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Golden Boy, Gigs, Music & Shower
9 novembre 2008

In Famous carrousel, partie 1.

Une soirée du festival « In Famous Carrousel » au centre Pompidou pour pas cher et pas dégueulasse. Mais c’était surtout l’occasion de voir un artiste japonais plutôt rare en Europe : Keiji Haino. Ni une, ni deux, Benji alias Duke (Duke of Prunes & à l'ombre du son) monte à la capitale pour ce mini évènement digne d’un vrai geek de l’underground noise japonais, il était de mon devoir de l’accompagner, mais pour aussi dire que j’aurais vu une fois dans ma vie Keiji Haino (sans trop l’avoir écouté, mis à part Fushitsusha, je l’avoue).

Mais pour l’heure 2 autres artistes le précède. Le 1er, Internet2, est la 1ère bonne surprise. Un jeune espagnol, un bricoleur de son qui fait accessoirement sa 1ère date française ici. Vêtu d’une cape multicolore cachant sa tête au début du set, on le sent un peu nerveux et impressionné d’être ici.
int2
Un bricoleur de son oui. Outre sa clarinette, il s’est fabriqué un bien curieux instrument, un grand clavier d’une dizaine de grands pads sur le sol qu’il faut presser avec ses pieds. Chaque pad selon les chansons est associé à un son ou sample différent. Les combinaisons deviennent donc multiples et la structure de la chanson devient encore plus malléable, selon l’humeur et le talent du musicien. Donc on voit s’escrimer le musicien avec ses pieds tel un « danseur » , c’est assez drôle à voir, très ludique aussi.
Dans son élan et sa joie, il part faire une roulade sur ce clavier, activant tous les sons les uns après les autres. Et là c’est le drame. Le pc relié au clavier était trop près. La fin de la roulade se conclue par une collision entre les pieds du musicien et son pc.
int2c

Bug.

Oui un joli bug, il a sûrement fait planter l’alimentation de son pc. Internet2 déjà peu sûr de lui, devient encore plus gêné et essaye de ne pas paniquer et redémarre son pc. Il essaiera tant bien que mal de meubler, précisant sa pensée sur la musique, chaque son selon lui à une âme, un sentiment, un esprit. Le truc de l’universalité quoi, il croit à ce qu’il fait et c’est déjà bien, il a déjà un beau potentiel. L’incident terminé le concert reprend. Il a un peu de mal à souffler dans sa clarinette qui accompagnait parfois les samples et décide de se centrer sur son clavier, pas plus mal puisque c’est ce qui plaît le plus. C’est vraiment marrant à voir, surtout qu’il se débrouille bien.
int2b

Nouvelle surprise, il réparti chaque pad en demi cercle sur la scène et demande aux spectateurs de monter sur scène et de jouer avec lui, quelque uns montent. Puis il leur donne des instructions, pour chaque pad joué, faire une figure, genre tourner sur soi-même, sauter dans un carton ou taper dans les mains. La chose devient encore plus ludique et comique à voir, au début cela ressemble encore à quelque chose musicalement, puis au fil de la chanson cela devient évidemment plus fou, tout le monde appuyant n’importe comment et très vite : un grand bordel musical ! Mais encore une fois très plaisant, le jeune homme est attachant et l’on se replairait bien à le voir à nouveau…
int2a



La seconde artiste à suivre est anglaise, mais d’origine indienne : Bishi. Elle arrive avec un costume doré et une espèce de coiffure en banane des plus kitsch…ça commence bien. Elle est seule, sa voix et son sitar plus son sampler qui joue tous les autres instruments. On aurait aimé avoir d’autres musiciens, la touche bollywood aurait été parfaite, et aurait pu rattraper sa prestation.
C’était drôle, peut-être même plus qu’Internet2 mais pas pour les mêmes raisons. Bishi, au fil du concert, on le comprendra c’est la pop-disco très bollywood, le kitsch du costume va donc très bien avec la costume. Son jeu de scène est tout autant ridicule, prenant souvent la pose avec les mouvements de têtes qui vont avec. Duke et moi on en pouvait plus de rire(je signale que nous n’étions pas les seuls, heureusement). Je crois qu’elle l’a un peu compris vers la fin du concert, ou peut-être pas, ne sachant pas si son regard de « tueuse » était inclus dans le personnage.
Pendant ce temps-là, moi avec tous ces côtés indiens je réclamais la reprise de Kashmir (led Zeppelin), en vain (tant mieux, en même temps car massacrer Led Zep en bollywood je ne sais pas si j’aurais supporté). Ajoutons à cela quelques clips vidéos louches de vidéastes underground anglais diffusés en fond de scène.
Arrive enfin la dernière chanson, la plus grandiloquente, un gros beat box mis très fort genre rnb.

Pendant ce temps-là (et d’autres) la grand-mère (allemande?) à côté de moi se bouche les oreilles. Je passerais sur d’autres détails croustillants…ce concert m’a fait voir définitivement que je ne n’aime pas la musique bollywood, mais la vraie musique indienne si.


La suite de la soirée avec Keiji Haino très bientôt.

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